Dans tous les cas, il est bon pour cautionner votre action que vous ayez une stratégie de contrôle et de comptage de l’infestation de vos colonies.
Exemples de solutions :
- Je suis sédentaire en zone trés favorable au développement précoce (colza par exemple) mes colonies essaimment, cela provoque une rupture de ponte qui stope le développement de varroa. Ensuite la saison se déroule normalement, il y a une pression varroa acceptable qui permet la pose de lanières Apivar en fin d’année, en absence de couvain. Ma stratégie est bonne. Remarque : les colonies qui n’essaimment pas peuvent alors être trés chargées en varroa dans la saison. Je prévois un ou plusieurs retraits de cadres de couvain de mâles en saison.
- Je suis sédentaire, ou transhumant, j’utilise Apivar et je ne souhaite pas utiliser d’autre molécules acaricides, afin d’éviter les risques d’effets secondaires délétaires. Je cumule l’application d’Apivar en période hors couvain, le retrait de couvain de males et le retrait du premier cadre de couvain lors de la reprise de ponte. Ma stratégie est bonne.
- J’ai l’habitude de cumuler l’emploi de plusieurs molécules. Je suis satisfait de cela. Je cumule le retrait de couvain de males en saison, la pose de lanières Apivar et l’usage d’acide oxalique (Apibioxal) par dégoutement ou sublimation. Dans tous les cas je veille à ce que au moins l’un des acaricides, soit appliqué en absence de couvain. Ma stratégie est bonne.
- Je souhaite ne pas utiliser de pruduits chimiques. Je souhaite donner une chance à la résiliance naturelle de mes colonies. Alors, je suis encore plus prudent car je sais que ma stratégie est riquée. Je suis l’infestation régulièrement. En sortie d’hiver, je supprime le premier cadre de couvain. Ensuite en saison je piège les varroas régulièrement dans les cadres de couvain de mâles. En fin de saison, je provoque une période sans couvain, par l’encagement des reines ou par la mise au froid des colonies pour limiter la ponte de la reine. Au canada, la température cible pour conserver les abeilles au froid de manière optimale est de les placer à une température de l’ordre de 5 à 6°C.
- Si j’ai une autre technique qui fonctionne, je l’utilise et je la communique au GDSA pour avis, contrôle et partage de mon savoir faire.
- Le principe général, en sus du traitement hivernal, est de limiter la prolifération de Varroa en présence de couvain. L’application d’un seul produit 8 semaines par an n’est pas une solution satisfaisante surtout sur les colonies les plus prolifiques.
Gérard Schiro, en cours de rédaction le 13/12/2022.